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Ça fait un mois que j’ai pas écrit ici, parce que je ne trouvais pas les bons trucs à dire et puis j’ai reçu une note d’Antoine qui disait “Je pense à toi ces jours-ci car tu n’écris pas beaucoup sur ton site (ce qui est ok) […]”1 et ça m’a donné très vite envie d’écrire des choses que j’aimerais qu’Antoine lise, donc normalement j’écrirai ici bientôt.
Aujourd’hui j’écris juste rapidement pour donner les nouvelles les plus immédiates :
– Je suis invitée par Argh pour passer dans les Rendez-vous France Travail Peinture sur Twitch. C’est dimanche 7 décembre à 20h mais ensuite c’est aussi en VOD sur Youtube.

– Lundi 8 décembre c’est le quatrième rendez-vous du Club Informatique 35, si vous êtes à Rennes on fait ça à la Maison de la Poésie à partir de midi, il faut juste ramener son ordi (et de quoi manger si vous avez faim) et on parle des projets web et numériques de chacun·e.

– J’ai fait une petite mise à jour de Spacesnap avec des images d’Absolum et d’ATONE: Heart of the Elder Tree (entre le niveau de la mer et l’atmosphère).
– Je continue doucement mais sûrement à remplir ∞-lecture, j’arrive au bout du troisième carnet (mais comme je ne fais rien dans l’ordre, c’est le carnet VIII). Je redécouvre des phrases qui me marquent à nouveau, c’est paisible et réconfortant.
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C’était une note qui accompagnait l’incroyable calendrier de Plein Temps Libre, cette année il est argenté avec des cailloux, comme j’aime les cailloux et l’argenté j’en ai demandé un pour mon salon. ↩
Hier on a fait le troisième Club Informatique 35.
C’est tous les premiers lundi du mois, à la Maison de la Poésie de Rennes. Je devrais peut-être mettre des annonces ici. Pour l’instant, on communique avec des stories sur Instagram avec Valentin.
Pendant le club, on a justement parlé des usages des blogs VS les usages des réseaux sociaux. À ce moment-là, il y avait Anti, Gurvan, Quentin, Valentin et moi et sur nous cinq, il n’y avait qu’Anti qui alimentait un peu régulièrement son compte Insta. Il nous a dit que c’était surtout pour les opportunités professionnelles et que jusque-là, il avait l’impression qu’il ne pouvait pas faire autrement. Valentin a dit aussi que pour communiquer sur les évènements, c’était encore le média le plus efficace. C’est pour ça qu’on met nos stories du Club Informatique 35 dessus.
Pourtant le format d’Instagram n’est pratique pour personne. Il n’est fait que de contraintes : mettre du texte en avant c’est relou, conserver des archives complètes c’est relou, mettre des liens c’est impossible (alors que c’est LA BASE d’internet), aucun historique de navigation n’existe… On en est venu·es à la conclusion que c’est peut-être toutes ces contraintes qui poussent les gens à mettre du contenu là-dessus. Que la forme primait sur le fond et que ça permet peut-être de parler sans parler, de se montrer en cachant l’essentiel ou ce qui est trop intime ou ce qui est trop réel.
Depuis quelques jours je culpabilisais un peu de n’avoir parlé d’∞-lecture qu’ici. Je me disais qu’il fallait peut-être faire un post Instagram, pour la comm. J’ai partagé ça avec le Club et grâce à elleux, je me suis dit qu’après tout, c’était bien comme ça. Que le nombre de personnes qui voient n’est pas important. Et que celleux qui cherchent pourront toujours trouver.
Le zine sur le kitsch auquel nous avons participé avec Valentin est sorti et quelqu’un a beaucoup aimé notre article. De mon côté, je vous conseille celui sur les Clip Arts dans le #02.
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C’était le jour du premier Club Informatique 35 à la Maison de la Poésie.
On ne savait pas trop qui attendre, beaucoup de gens avaient réagi à la story de Valentin et avaient envie de venir, mais tous ces gens n’étaient pas disponibles ce jour-là.
Finalement, Quentin et Thomas sont venus.
On a monté le club avec Valentin, après avoir découvert le forum de MelonLand. On a eu envie d’accompagner les gens pour qu’iels puissent se réapproprier internet, construire leurs propres espaces et retrouver des communautés hors des réseaux sociaux.
L’idée du club c’est de construire une plate-forme qui contient des ressources en français, des textes à propos d’internet et du web revival et des outils pour fabriquer plus facilement son propre site.
L’idée du club c’est de se réunir aussi dans la vraie vie, pour l’instant à peu près une fois par mois. On y propose des ateliers pour rendre accessible le code, on y donne les bases qui permettent de fabriquer un site facilement, on y accompagne les projets de chacun·e en pratique et on y parle du web indépendant, de tout ce qui existe en-dehors des grandes entreprises qui ont rendu internet fermé, algorithmé, payant, exploitant, paternalisant, écrasant.
L’idée du club, c’est, comme l’a dit Thomas, de “faire de l’ordinateur ensemble”. Dans la vraie vie.
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Je me demande ce que c’est que le travail.
Estelle a donné à Léo huit pieds de framboisiers. Je les ai plantés après un douloureux combat contre la potentille.
Camille m’a donné une recette de légumes lacto-fermentés. Rachid m’a donné une botte de carotte supplémentaire quand je lui ai partagé la recette. J’ai fait quatre bocaux de petite salade de légumes frais.
Je trouve du plaisir dans ces activités. Mais si je devais vraiment choisir ce que j’ai envie de faire, je lirais sûrement un livre, je jouerais aux jeux vidéo, je ferais du puzzle, je tricoterais. Je fais ces activités parce qu’elles subviendront plus tard à certains besoins, je les fais pour moi et pour celleux qui vivent avec moi. Est-ce que c’est du travail ? Quelqu’un·e qui passe la majorité de son temps à faire un travail qui ne lui plaît pas, pour subvenir à ses propres besoins, me dirait sûrement non, et je comprendrais. Mais est-ce que c’est normal que la majorité des gens passent la majorité de leur temps à faire un travail qui ne leur plaît pas ?
Il y a plein de belles fleurs sauvages dans le jardin. J’aimerais les peindre à la gouache pour faire un herbier pour Isée. Est-ce que ce serait du travail ?
Mon travail consiste en : fabriquer des choses. Planter des framboisiers, faire des bocaux de légumes, peindre un herbier ne font pas avancer l’écriture de livres ou le développement de sites internet. Pourtant, ça fabrique des choses. Je ne suis pas obligée de fabriquer ces choses. Mais je ne suis pas obligée d’écrire des livres non plus. Aucune de ces activités ne me rapporte assez d’argent pour en vivre. Il y en a certaines qui sont juste - un peu - plus considérées par les autres.
J’ai mis en pause l’écriture savonneuse du livre pour enfant pour réaliser deux projets. J’ai bien fait attention d’écrire le plus gros chapitre, l’avant-dernier, avant de mettre l’écriture en pause, pour que la reprise soit plus simple après. Il ne reste pas beaucoup à écrire pour ce livre, mais beaucoup de morceaux sont à réécrire parce qu’ils ont été compliqués à mettre en place.
Les deux projets sont :
- Une participation au Surf Club Guides E-Zine #3 du MelonLand project avec Valentin. Le thème c’est le kitsch et on écrit un guide pour broder des pixels. Valentin a fait un magicien en canevas et j’ai fait un chien qui aboie en point de croix. Ce projet est sûrement le début d’un plus gros projet avec Valentin qui s’appellerait Le Club informatique.
- Un article pour le futur numéro d’Immersion sur les châteaux. C’est un gros texte de 20 000 signes et je ne sais pas encore jusqu’où ça va aller, mais ça parlera de passages secrets.
Maintenant, je vais aller récolter du jonc et faire des câpres de boutons de pissenlit. Comme je ne sais toujours pas ce qu’est le travail, je classe cet article dans le travail et dans pas le travail.
Le chien du Surf Club Guides E-Zine